Il y a de dix ans, l’indien Madhu Basu quittait Calcutta pour la France. Il n’oublie pas l’Inde, le sens de l’âme et du vide, il découvre l’art occidental et la puissance incantatoire des grands magiciens du 20e siècle.
Etrange et fine peinture que celle de Madhu Basu. A la fois très contemporaine, subtilement archaïque et d’une troublante profondeur.
Il a exposé à Troyes, à diverses reprises, dans les Salons annuels de la société artistique de l’Aube et à l’Abbaye de Molesmes en Bourgogne.
On peut remonter fort loin pour s’approcher des sources de son art hétérogène et dense. Il faut remonter bien avant l’apparition des mots, car la peinture est une langue plus ancienne que la langue écrite.
Depuis vingt ou trente mille ans, l’être humain tente de combler par l’art, la distance qui le sépare de la nature. Et le corps moderne, depuis la fin du Moyen-Age, est séparé du plan du tableau.
Depuis Masaccio (<<Adam et Eve chassés du paradis>>), on voit les premiers êtres peints vivre leurs corps séparés du paysage. Ils ont abandonné l’espace, lequel tourne autour du corps, dans l’impossibilité de vivre en fusion , dans l’impossibilité de l’incorporer.
Madhu Basu, l’indien venu de Calcutta revient aux origines de la création. L’art et le monde naissent ensemble.
Création: co-naissance. Ses corps peints, sommaires et nus, sont vêtus de pur espace.
L’univers tout entier est dans le tableau: il y a plus d’au-delà du corps et rien n’existe hors de l’oeuvre.
Projeté par la toile, devenu à lui-même son propre paysage, le corps est charnelle poussière d’univers
Madhu Basu, fidèle aux origines, n’a pas la fascination de l’achèvement, du fini, du fignolé. Des blocs de hasard – le monde en petits morceaux habitables – font vibrer la solitude dans l’infini sans repère.
Mais l’homme est plus fort que ce qu’il a abandonné, et il n’écrase pas l’univers de sa trop prétentieuse rationalité! le vide, chez madhu basu, est un gris profond où tout respire, et qui a pris la place du néant.
L’artiste retrouve l’état de nudité de la création. Son espace est vierge comme une plaine verticale, absolue, fondamentale.
Quelque chose qui existe, et qui s’appellle homme, est arraché au fond, le plus lointain de tous les états du minéral, du végétal et de l’organique.
Violant l’abîme, le corps innombrable délivre l’univers de ses tragédies.
Madhu Mangal BASU
peintre, dessinateur, né en 1956 à Calcutta.
Atelier:61, Bld Soult. 75012 Paris
Tél: (33) 01 43 47 44 56
1988 Diplôme des Beaux-Arts de Calcutta
1989-91 Artiste-invité à l’Atelier » Peintures, techniques et matériaux » de l’ENSBA. Paris
1994 3ème Prix Maurice Quentin de la TOUR à la Biennale Internationale du pastel de Saint Quentin
1996 Prix Radio OF’M du Salon « Itinéraires », Levallois-Perret
Expositions collectives
1998
Déc. 50ème Anniversaire de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme. Galerie ART et la Paix. Paris
Nov. MAC 2000. Espace Eiffel-Branly. Paris
Mai 150ème Anniversaire du Manifeste Communiste. Parti Communiste Français. Paris
1997
Nov. « Le portrait de l’An 2000 », Salon des Arts plastiques de Marne -la-Vallée
Sept. Biennale de Sud 92. Issy-les-Moulineaux
Juin 3ème « Fête des Artistes » organisée par PAUL RICARD
Avr. 51ème Salon de Mai. Espace Eiffel-Branly. Paris
Mars Salon d’Art Contemporain de Bagneux
1996
Sept. Salon « Itinéraires ». Levallois-Perret
Mai 50ème Salon de Mai. Espace Eiffel-Branly. Paris
Jan. « Le Secret des pastellistes ». Saint-Quentin
1995
Nov. Salon « Grands et Jeunes d’Aujourd’hui ». Espace Eiffel-Branly. Paris
Juin « Artistes Indiens à Paris ». Galerie Grewal Mohanjeet. Paris
1994
Nov. 4ème Biennale Internationale du Pastel. Saint-Quentin
1993
Nov. 82ème Salon de la Société Artistique de l’Aube. Troyes
Janv. « Souvenirs d’en France ». Ambassade de France et Lalit Kala Akademi.New Delhi
Expositions personnelles
1998
Mars Magma. Espace Lino Ventura. Garges-les-Gonesse
1996
Août Abbaye de Molesmes.
1995
Juin Espace Gaité-Montparnasse
Mai Forum de l’Université de Paris XIII. Villetaneuse
1994
Mars Galerie Gandhara. Calcutta
1993
Mars Aluminium Péchiney. La Défense
Avr. Espace Jean Renaudie. Aubervilliers
1992
Avr. Espace Culturel PAUL RICARD. Paris
Vente de Tableaux
A l’Association Culturelle Tamoule. Ile de la Réunion. 1992
A l’Hotel Drouot. Paris. 1989-1990.
Différentes collections vendues en France et à l’étranger
Commandes publiques
Association « La vie de quartier à Aubervilliers ». 1 peinture murale, acrylique. 1995
O.M.J.A. Aubervillers pour le centre Culturel Jacques Brel. 5 peintures murales, acrylique. 1994